Maladie des stars pour certains, trouble insurmontable pour d’autres. L’intolérance au gluten n’a pas encore cessé de faire parler d’elle. Selon les statistiques de l’AFDIAG (Association française des intolérants au gluten), la pathologie concerne aujourd’hui 1 % de la population en France et dans la région nord de l’Europe.
Mais si ce taux semble si petit, il faut savoir que la maladie cœliaque touche quand même plus de 600 milles individus dans l’Hexagone et qu’aucun traitement n’a encore été découvert jusqu’à présent.
Par ailleurs, le trouble est assez difficile à identifier puisqu’il est souvent confondu avec d’autres maladies de sa catégorie. Mais alors, de quoi s’agit-il réellement ?
Une maladie auto-immune chronique, mais qu’est-ce que cela veut dire ?
L’intolérance au gluten est avant tout une maladie inflammatoire intestinale. Le problème se déclenche, en effet, au niveau de l’intestin grêle quand les parois du tube digestif réagissent à la présence de la protéine du gluten. Cela a pour effet d’inciter le système immunitaire à libérer des anticorps. Cette situation va occasionner des dysfonctionnements dans l’organisme.
C’est cette réaction en chaîne qui fait que la maladie cœliaque est considérée comme étant un trouble auto-immune. Le terme chronique a ensuite été ajouté puisque l’incident se reproduit à chaque fois que la personne consommera de la nourriture qui contient du gluten. À terme, des lésions vont se former au niveau de la paroi intérieure de l’intestin provoquant de nombreux désagréments qui seront considérés comme les symptômes de l’intolérance.
La digestion s’altère laissant place aux diarrhées chroniques et aux ballonnements. L’individu commence à ressentir des douleurs abdominales. Les nausées et les vomissements deviennent fréquents. La maladie se manifeste d’abord comme un mal de ventre classique ou une simple allergie. Toutefois, l’intolérance se confirme quand l’organisme n’assimile plus très bien certains nutriments, vitamines et minéraux essentiels (protéines, calcium, vitamine D et autres).
Notez également que certaines personnes présenteront des symptômes très légers, presque inaperçus. Chez l’adulte, cette maladie est diagnostiquée en moyenne plus de 10 années après l’apparition des premiers symptômes.
Focus sur…
Actuellement, le terme « intolérance au gluten » est de plus en plus visible au quotidien (télé, packaging de produits alimentaires). Pourtant cette maladie existe depuis bien longtemps.
Soyez vigilant car une différence existe entre « intolérance au gluten » et « allergie au gluten ». Une allergie alimentaire entraine une réaction quasi immédiate après la consommation.
De ce faite, un bon nombre d’individus se dit intolérant au gluten, alors qu’il en est en réalité allergique.
Si la maladie cœliaque est devenue un phénomène, est-ce vraiment la faute au gluten ?
Le gluten n’est en aucun cas un microbe, une bactérie ou tout autre organisme pathogène. C’est juste une protéine naturelle (gliadine ou gluténine) que l’on retrouve dans le blé, l’orge, le seigle et bien d’autres céréales.
C’est à cette substance particulière que la farine doit sa texture visco-élastique. Et puisque la farine intervient dans la préparation du pain, des biscuits, des pâtes et de nombreux produits alimentaires, le gluten est quasiment présent partout.
Qui plus est, la protéine peut également se retrouver sur d’autres ingrédients quand ces derniers sont mis en contact avec les céréales concernées lors des procédés de transformation. C’est par exemple le cas de l’avoine qu’on considère à tort comme un aliment renfermant du gluten.
Pour ce qui est de l’intolérance, le problème ne provient pas vraiment de la protéine selon les analyses des nutritionnistes et des médecins spécialisés. La protéine n’étant pas elle-même de nature dangereuse pour la santé, ce serait faux d’affirmer qu’elle est à l’origine du trouble.
Les personnes atteintes de la maladie cœliaque auraient plutôt un problème au niveau de leur prédisposition génétique (présence des gènes HLA-DQ2 et HLA-DQ8). En outre, certaines anomalies chromosomiques et maladies chroniques (diabète de type 1) peuvent être des éléments déclenchants, sans oublier les facteurs environnementaux.
Le traitement n’est pas pour demain, cependant…
Aucun traitement n’est pour le moment disponible pour qu’une personne puisse réellement guérir de la maladie cœliaque. Seul un régime sans gluten strict sera recommandé aux patients atteints d’intolérance.
Toutefois, puisqu’il s’agit d’une maladie inflammatoire de l’intestin, une réparation de la muqueuse intestinale permettrait de soulager les symptômes.
Les plantes médicinales comme l’Achillée Millefeuille, la Calendule et la camomille sont vivement recommandées pour leurs vertus cicatrisantes et Anti-inflammatoires.
Sources
https://www.iiiprs.org/2017-08-18#
https://www.newscientist.com/article/2152877-gluten-sensitive-it-may-actually-be-a-carb-making-you-ill/
https://www.gastrojournal.org/article/S0016-5085(17)36302-3/fulltext
Intestinal cell damage and systemic immune activation in individuals reporting sensitivity to wheat in the absence of coeliac disease
https://gut.bmj.com/content/early/2016/07/21/gutjnl-2016-311964.short?rss=1
Bibliographie
Comment passer au sans gluten – de Brigitte Delaye
Gluten: comment le blé moderne nous intoxique – de Julien Venesson
4 saisons sans gluten & sans lait: 101 recettes pour se régaler en famille -de Christine Calvet
Vivre sans gluten pour les nuls
Cuisinez gourmand sans gluten, sans lait, sans œufs – de Valérie Cupillard