Le statut de l’herboristerie remis à l’honneur

herboriste

Il y a longtemps, les plantes constituaient le principal remède pour soulager les maux du quotidien. Face à une maladie, on avait recours à une plante spécifique et cette méthode s’avérait souvent efficace.

De nombreux professionnels ont donc fait leur apparition dans ce secteur, dont l’herboriste.

 

Toutefois, depuis 1941 et le régime de Vichy, les herboristes ont perdu leur statut par la présence des pharmacies. Elles considèrent les soins naturels à partir des plantes comme dangereux en cas de mauvaise indication. Ce qui a conduit à la non-reconnaissance du métier et des compétences des herboristes.

Un groupe de travail a remis son rapport au Sénat, en octobre 2018, afin de développer et encadrer le secteur de la phytothérapie, aux débouchées très prometteuses.

 

 

Qu’est-ce que l’herboristerie ?

 

L’herboristerie est considérée comme l’art de pratiquer la culture, la récolte, la transformation ainsi que l’utilisation des plantes médicinales pour le maintien et le soin des êtres humains.

L’herboristerie est également une boutique commercialisant ces végétaux aux propriétés curatives. Toutefois, il faut souligner que cet art est plus efficace dans le domaine de la prévention.

Par ailleurs, un herboriste est une personne spécialisée dans le domaine des plantes médicinales. Il consacre sa vie à l’étude de ces plantes.

Ainsi, on peut dire qu’un herboriste est un expert en plantes que ce soit sur la culture, la cueillette ou sur la préparation de celles-ci.

 

Grâce à sa connaissance, il est capable de créer des formules herbales spéciales, adaptées aux besoins de ses clients.

Cependant, avec la progression de la pharmacopée, le diplôme d’herboriste a été abrogé en 1941.

Depuis, le commerce des plantes médicinales n’a été seulement autorisé qu’en pharmacie, avec environ 180 plantes médicinales libérées (donc pouvant être vendues par tout le monde).

 

 

Pourquoi le métier d’herboriste est-il interdit ?

 

Selon un sénateur qui tente de faire reconnaître ce métier malheureusement controversé, la profession d’herboriste a été interdit sous la pression des ordres des pharmaciens. Ainsi, ils détiennent le monopole dans la vente des plantes médicinales.

La présidente de l’Ordre national des pharmaciens s’est opposée à l’idée de faire renaître l’herboristerie. Ils (les pharmaciens) considèrent que les plantes médicinales, dont les propriétés actives n’ont pas été étudiées, peuvent présenter un risque pour les patients, en cas de mauvaise utilisation.

 

En réalité, les pharmacies sont plutôt poussées dans la vente de produits pharmaceutiques que de plantes médicinales avec des propriétés qui peuvent être semblables, mais leur offrant une marge moindre.

La plupart des plantes sont vendues seulement comme complément alimentaire, qui ne s’avère pas toujours efficace.

 

 

Remise à l’honneur du statut d’herboristerie

 

Actuellement en France, la tentative de reconnaissance du diplôme d’Herboristerie est mise en œuvre vu que la demande en plantes médicinales connaît une forte croissance. En effet, 70% de la pharmacopée est issue des plantes.

De plus, le marché de la santé et de la beauté naturelle engendre un chiffre d’affaires atteignant 3 milliards d’euros.

C’est pourquoi des stratégies ont été mises en place pour faire renaître le statut de l’herboristerie.

 

Une filière à fort potentielle

 

En vue de la forte demande et de l’engouement des français pour la phytothérapie, il semble essentiel d’accompagner, d’encadrer et de sécuriser le développement de ce secteur.

 

Production française

 

Il est important de mettre en avant et de soutenir notre agriculture locale. Il devrait donc être crée le label « Plantes de France » faisant la promotion de la production française d’excellence et éco responsable.

 

Accompagner les acteurs du secteur

 

Il s’agit d’un accompagnement des acteurs en faveur d’une initiative de cueillette durable. Une formation se portant sur la culture des plantes médicinales a été prononcée.

Il faut également donner davantage de formations aux professionnels de la santé pour renforcer la recherche et valoriser les plantes pour leurs utilisations dans la santé humaine et animale.

 

Critères réglementaires

 

Il est aussi considéré comme primordial de lever les barrières sur les obstacles réglementaires qui pèsent sur le développement de la filière de production de chanvre à usage thérapeutique.

 

Protéger le consommateur

 

Une lacune mise en lumière provient de la revente de plantes médicinales, et surtout sur les conseils transmis aux consommateurs.

Qu’il s’agisse de production, revente ou conseils, il est urgent de fonder des règles afin de protéger le consommateur final.

L’important est d’être juste et équitable: sécuriser le consommateur sans pour autant freiner les professionnels avec des exigences trop lourdes. Ce qui pourraient surtout pénaliser les petits acteurs locaux.

 

Donner un statut d’herboriste

 

Beaucoup d’herboristes sont poursuivis en justice pour « pratique illégale de la médecine ». L’idée est de prendre en compte leurs connaissances et les officialiser. Afin de leur donner la possibilité de transmettre leur savoir sans crainte de flirter avec les limites du droit.

 

 

Sources

https://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ10020825S.html

http://www.senat.fr/commission/missions/herboristerie_et_plantes_medicinales.html

https://reporterre.net/Une-mission-d-information-au-Senat-remet-sur-la-table-le-statut-des-herboristes

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